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ISA B - La méthode des chambres et piliers (detail) - 2014 - Mediums mixtes sur bois / Mixed mediums on wood - 40.7 x 50.6 cm / 16 x 20 "

English follows

Espace 1

ISA B - MINES: DU SOL AU TRÉFONDS

L'essor considérable de la demande mondiale en minerais depuis la fin du XXe siècle a conduit à l'intensification de l'exploitation minière et est à l'origine d'une transformation brutale des paysages. Ces actions menées envers les richesses du sous-sol sont par essence inscrites dans l’éphémère. Même les mines les plus importantes ne peuvent être exploitées qu'une vingtaine d'années tout au plus et ont trop souvent été abandonnées dans un état fortement perturbé après avoir fait l'objet d'une restauration limitée, voire nulle. L'exploitation minière est une des activités ayant le plus fort impact environnemental, mais elle laisse également un patrimoine industriel qui peut être conservé et mis en valeur.

Le nouveau corpus d'Isa B nous invite à examiner le potentiel esthétique des paysages miniers abandonnés. Inscrit dans notre histoire, ce patrimoine évoque à la fois prospérité et dévastation. À même cet héritage contesté et/ou réhabilité, les œuvres d’Isa B accentuent le contraste existant entre le pittoresque des paysages dépeints et la dégradation des architectures en proie aux ravages du temps.

Le procédé technique de l'artiste en est un de résurgence, de résurrection, de réhabilitation de matériaux usés, abandonnés. L'artiste les récupère pour ensuite les intégrer dans un amalgame hétéroclite de couleurs et de formes. Mines: du sol au tréfonds s’inscrit dans la recherche de l’artiste sur l’homme et ses actions paradoxales. À l’instar du photographe Edward Burtynsky, Isa B se positionne en tant qu’observatrice et met en exergue la beauté des paysages miniers résultant de la « dangereuse coexistence de l’homme et de la nature ».1

 1 - Michel Hellman. "L'improbable beauté des paysages industriels", Le Devoir, 5 novembre 2004

 

Espace  2

VINCENT LONDON - CAPUT MORTUUM

Vincent London ne raconte pas d’histoire ; il retranscrit plutôt par la peinture une énergie vitale, instinctive, une mise à nu vibrante de sa propre psyché. Qu’est-ce qui nous traverse l’esprit et pourquoi? La relation matière/esprit est en quelque sorte l’ultime quête du peintre. Cette vision intuitive, expressive, née d’une spontanéité déconcertante, nous entraîne à la recherche d’une nouvelle réalité esthétique. Le chaos, la peur, l’oppression, le plaisir sont quelques-uns des thèmes explorés par l’artiste, très souvent avec un humour irrésistiblement grinçant.

London a pour point de départ le paysage vierge, celui que l’homme n’a pas encore souillé de sa présence. Lorsque celui-ci y est représenté, c’est en tant que féroce prédateur, perturbateur des consciences et de l’équilibre précaire qu’implique sa cohabitation avec celles-ci. L’artiste joue les metteurs en scène, s’inspire du cinéma et d’autres sources d’images déjà existantes en les modelant à son univers-peinture. Des univers complexes de sens et de peinture apparaissent alors dans un enchevêtrement de références diverses habilement organisées par l’artiste.

Le terme latin Caput Mortuum, qui signifie « Tête de Mort », fait référence à la couleur du sang séché, longtemps appelée brun momie. En alchimie, Caput Mortuum désignait les substances inutiles, les restes laissés par la détérioration ou la partie terreuse et sans qualité d'un corps qui a été soumis à la distillation. Vincent London construit des ponts métaphoriques entre cette idée et le point de départ de sa production : créer des oeuvres à partir des restes de peinture laissés sur sa palette de travail.

La Galerie Dominique Bouffard est heureuse de présenter pour la première fois le travail de ce jeune artiste prometteur.

 

Quand : 7 mars au 4 avril 2015

Vernissage : Samedi 7 mars, 15h

Heures d'ouverture : Mardi au vendredi 10 h – 18 h / samedi 12 h – 17 h

 

 


 

Space 1

ISA B  - MINES: FROM THE GROUND TO THE DEPTHS

The considerable rise in world demand for mineral ores since the end of the XXth century has led to an intensification of mining exploitation and is at the source of a brutal transformation of landscapes. These actions aimed at underground resources are essentially tied to the ephemeral. Even the biggest mines can only be operated for twenty years or so and have all too often been abandoned in considerable disarray after having undergone only limited restoration, if any. Mining is one of the economic activities with the worst environmental impact, but it also leaves an industrial heritage that can be preserved and put to new uses.

Isa B’s new body of works invites us to investigate the aesthetic potential of abandoned mining landscapes. Part of our history, this heritage calls to mind both prosperity and devastation. Dealing with this contested and/or rehabilitated legacy, Isa B’s work emphasizes the contrast between the picturesqueness of depicted landscapes and the decay of architectures given over to the ravages of time.

The artist’s technical process involves the resurgence, resurrection, and rehabilitation of used, abandoned materials. The artist recycles them in order to then integrate them within a motley hodgepodge of colours and forms.

Mines: from the ground to the depths flows from the artist’s research on man and his paradoxical actions. Like photographer Edward Burtynsky, Isa B positions herself as an observer and highlights the beauty of mining landscapes resulting from the “dangerous coexistence of man and nature”.1

1 - Michel Hellman. "L'improbable beauté des paysages industriels", Le Devoir, 5 novembre 2004

 

 

Space 2

VINCENT LONDON - CAPUT MORTUUM

Vincent London does not tell a story; rather, he transcribes through painting a vital, instinctive energy, a vibrant laying bare of his own psyche. What goes through our mind, and why? The relationship between mind and matter is the painter’s ultimate quest, as it were. This intuitive, expressive vision, born of bewildering spontaneity, carries us away to search for a new aesthetic reality. Chaos, fear, oppression, pleasure are but some of the themes explored by the artist, quite often with irresistibly dark humour.

 
London’s point of departure is the virgin landscape, the one that man has not yet soiled with his presence. When man appears in it, it is as a fierce predator, upsetting sentient beings and the fragile balance his cohabitation with them involves. The artist plays director, drawing from cinema and other sources of pre-existing images to fit them into his painting-world. Complex universes of meaning and painting then appear in a tangle of varied references, cleverly organized by the artist.
 
The term Caput mortuum —Latin for “Death’s head”— refers to the colour of dried blood, alternatively known as mummy brown. In alchemy, Caput mortuum was the useless remainder left by the decayed or earthy, featureless part of a body that had undergone distillation. Vincent London builds metaphorical bridges between this idea and the point of departure for his production: creating works from the paint remains left on his working palette.
 
Galerie Dominique Bouffard is happy to be showing this promising young artist’s work for the first time.
 

When : March 7 to April 4, 2015

Opening : Saturday March 7, 3 pm

Opening Hours : Tuesday to Fraiday 10 am – 6 pm / Saturday Noon to 5 pm

Vincent London -  Global Plastic Problem (detail) - 2014 - Huile sur bois / Oil on wood - 40.7 x 50.6 cm / 16 x 20 "

Galerie Dominique Bouffard