Le 1er mars prochain, la Galerie Dominique Bouffard lancera deux expositions simultanées. Alors que Sylvain Lessard présentera son plus récent travail sous le titre « UTOPIES ET PARADIGMES », « LA GÉOMÉTRIE DES RÊVES » de Sébastian Maltais prendra place dans la salle adjacente.
UTOPIES ET PARADIGMES - SYLVAIN LESSARD
1 mars au 1 avril 2018
Dans « UTOPIES ET PARADIGMES », Sylvain Lessard a centré son intérêt sur la notion d’utopie en architecture. Globalement, on peut considérer une utopie comme une proposition futuriste mettant en scène un modèle à atteindre. Les architectes et les artistes utilisent parfois ce langage pour proposer de nouveaux paradigmes structurants sortant des cadres normatifs. C’est ce travail d’exploration pur et sans contrainte, exprimé à l’aide de dessins ou de maquettes, qui a été à la source de cette exposition.
Peintes à l’acrylique dans un style « hard edge », les nouvelles œuvres de Sylvain Lessard font dans plusieurs cas référence à des projets utopiques provenant des mouvements constructiviste et suprématiste russes du début du XXe siècle. Dans un contexte propagandiste et révolutionnaire, une puissante iconographie servant de véhicule à des valeurs d’émancipation culturelle et sociale communes était alors en émergence. Les travaux des architectes Vladimir Tatline, El Lissitzky ou encore Iakov Tchernikhov peuvent être cités à titre d’exemples.
En parallèle à ces références passées, les pièces complétant l’exposition suggèreront davantage des représentations de structures futuristes qui pourraient être considérées comme des utopies contemporaines.
LA GÉOMÉTRIE DES RÊVES - SÉBASTIAN MALTAIS
1 au 25 mars 2018
La série « LA GÉOMÉTRIE DES RÊVES » de Sébastian Maltais résulte d'une exploration récente dédiée aux masques funéraires. Pour l’artiste, qui explore les modalités de la représentation par le portrait, le défi était d'utiliser ces « visages-objets » comme modèles et tenter de leur insuffler une charge émotive.
L’objectif fut principalement atteint en peignant le portrait de « L’inconnue de la Seine ». Retrouvée noyée à Paris à la fin du 19e siècle, cette femme, aussi connue sous le nom de « La Belle Italienne », n’a jamais été identifiée, malgré l’empreinte faite à l’époque de son visage. Mais la sérénité qui se dégageait de ce portrait a été l’élément déclencheur de l’exposition « LA GÉOMÉTRIE DES RÊVES », car c’est en s’en inspirant que l’artiste a troqué l’objet funèbre pour des modèles vivants contemporains en leur demandant de fermer les yeux et de rêver.
Tant dans la série des "masques" que dans celle des "rêveurs", l’objectif était de transmettre une émotion, une part d'intériorité propre au modèle, sans l'apport du principal canal lié à l'émotion humaine: le regard. Refermé sur leur intériorité, les visages se révèlent autrement en empruntant des chemins parallèles qui permettent à l'artiste d’explorer de nouvelles avenues créatives.
Peint à l’encaustique, technique privilégiée de l’artiste, le corpus met en scène deux œuvres de la série des "masques" et une dizaine de portraits de la série des "rêveurs". L’ensemble crée ainsi une dichotomie de genre entre la nature morte et le portrait, mais aussi une ambiguïté entre le tangible et l’intangible, entre le vivant et le non vivant.
Vernissage : 1 mars, 17 h
Nuit Blanche @ Montréal : 3 mars, de 21 h à minuit